Dans le précédent chapitre, nous avons pu rencontrer brièvement la charmante nouvelle colocataire d'Emma. 

Au passage, la squatteuse vient de quitter la maison, il est 7h du matin et le ciel s'annonce maussade. Le jour ne sera pas très chaleureux. Un jour idéal pour revoir Red, non? 

Par ce temps maussade, la déprime a tendance à venir vite. Heureusement que notre facteur est parti rapidement aujourd'hui sinon je pense qu'Emma l'aurait énervé encore plus facilement. Heureusement, aujourd'hui, les nouvelles ne sont pas si horribles puisque nous avons reçu des pierres revenue de la fonte. 

Emma: Ils ont été rapide. Je ne pensais pas qu'ils iraient aussi vite! Cela va mettre un peu de beurre dans les épinards.

Elle me rendit compte tout de suite de la bétise qu'elle venait de dire et se reprit en plaisantant à moitié: 

Emma: Quoique vu qu'ils sont synthétiques, ils le sont déjà par nature. 

Cette nouvelle rente m'entousismait au point de me faire oublier ce temps horrible. Je me sentais pousser des ailes et surtout ça me donnait envie de romantisme. Je décida d'appeler Red. 

Seul problème, avec les déviations et les ralentissements du métro, il fallait quatre heures pour arriver jusqu'au terrain du canal. C'est donc très en retard que Red arriva et J'étais déjà partie travaillé, déprimée et vexée de l'avoir vu mon aimé, lorsqu'il arriva. 

Et bien entendu, ce ne fut pas moi qui l'accueilli mais ma nouvelle collocataire. Et elle se montra assez persuasive pour que je puisse le voir dans la soirée. 

Je rentrais du boulot alors que Bernadette prenait son bateau pour s'en aller. En le voyant, mon cœur devint lourd et je retins mes larmes. Il était resté pour moi? Si j'avais eu des doutes quand à ses sentiments à mon égard, ils avaient disparu lorsqu'il m'avait pris dans ses bras. Y-t-il une sensation au monde plus plaisante que celle de sentir contre soi l'homme que l'on aime? 

Il me susurra à l'oreille, voyant mon esprit chamboulé: 

Red: Tu m'as appelé, je ne t'aurais pas fait faux bond. 

Je me dégagea de son étreinte avec un soupir de plaisir et déchiffra l'expression de son amour. Il attendait quelque chose de moi mais je ne savais pas quoi. Un mot? Un acte? 

Je laissa tomber la raison, tout comme le soleil était tombé à l'horizon quelques dizaines de minutes plutôt, et fit ce que mon coeur me hurlait de faire. Je pris une inspiration et embrassa le séducteur. Ce fut un baiser discret, rapide. 

Il me fit un sourire doux, me prit par la main et nous rentrâmes. 

Et ce qu'il se passa à l'intérieur de cette maison ne concerne que moi, je crois. 

Fin du chapitre 06..