Chapitre 17: Heir is coming!

Dans le chapitre précédent, changement de narration avec la conception du narrateur! o/

Je ne sais si j'ai vraiment le droit de me présenter alors qu'à ce stade là de ma narration, ma naissance n'a pas encore eu lieu. Je suis juste un fœtus. C'est réducteur un peu. 

Avant que je ne naisse, ma sœur était bambine. Elle semblait adorable, si innocente. Ça a bien changer depuis, bien sûr.  

Mon père n'est pas toujours honnête avec ma mère. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé avant ma naissance mais je déduis de ce plan qu'il a demandé quelque chose à Kaon. Kaon, je la connais pas trop, elle ne m'a parlé qu'une fois pour m'ordonner de tenir un espèce de journal en commençant un peu avant ma naissance. Ce qui me paraît un poil stupide mais bon, puisque je dois hériter de maman, c'est à moi de le faire. 

M'bref, pour revenir à ce moment, je connais mon père, j'imagine qu'il demandait à Kaon d'occuper ma mère. Ma mère n'est pas parfaite mais je n'ai jamais compris pourquoi papa et Eris s'en méfiaient. 

Eris a donc fait son anniversaire avec seulement son père. Le dernier moment où elle a été mignonne. Maman avait des soucis avec Eris, je n'en connais pas l'origine mais je n'aime pas le fait que Jaden ait choisi de faire l'anniversaire de sa fille dans son dos. C'était bas et ça n'a pas aidé leur rapport. 

Et ainsi a évoluée la petite Eris. Ce serait mentir que de dire qu'elle était moche mais ses yeux étaient déjà dénués d'émotion à cette époque. C'est durant son enfance qu'elle a découvert qu'elle avait les gènes de sa mère et qu'elle a donc la maladie génétique de la famille: L'instabilité. 

Je ne pensais pas trouver des photos de Foxy là dedans. Il était trop mignon, chaton. Je ne l'y ai connu que lorsque j'étais trop petite pour jouer avec, c'est rageant. 

Eris ne montre pas beaucoup ses émotions, pas aux "vivants". Si bien que ça ne m'étonne pas qu'elle n'ait eu aucune réaction en voyant sa chambre. Pourtant, c'est peut être la plus jolie pièce de la maison. 

C'est papa qui lui a financé. D'après ce que j'ai compris, ce n'était pas de l'argent propre, il a été incapable de dire à maman où il l'avait trouvé. 

Elle n'a même pas souri en découvrant sa chambre. Pourtant, c'était beaucoup, c'était de l'argent qui avait été investi pour elle, qui aurait pu revenir à ma chambre, qui m'aurait fait rire, sourire au moins. Avoir une vrai chambre avec du papier peint, de la décoration. Elle pourrait montrer un peu de reconnaissance. Mais non, elle gardait ce regard sans expression qu'elle avait toujours quasiment. 

Et pendant ce temps là, ma mère nettoyait silencieusement derrière mon père. Crasseux comme il était, il ne fallait pas s'étonner que maman le fasse sans discuter, sans recevoir de remerciement pendant que lui devait peindre ou jardiner comme toujours. C'est pas comme si un jour on nous avait demandé une de ses peintures ou un de ses fruits. C'était juste une passion. Une passion qui ne nourrissait ni lui, ni Eris. 

Un jour, j'ai imaginé une chose. Que papa parte avec Eris. Et avec les meubles de la chambre d'Eris, ça m'importe peu. Qu'il laisse maman dans sa joie de m'avoir. Elle s'en est très vite rendu compte ma mère, qu'elle était enceinte. Elle le sentait, c'est ce qu'elle m'a dit. Elle m'a tout de suite aimé, même si elle n'aurait pas dû vu que j'aurais pu disparaître avant la vrai confirmation. A ce moment là, on est très fragile et un rien peut nous faire "basculer", c'est ce que mon père m'avait dit une fois. J'étais très très jeune mais pourtant je m'en souviens encore. Il fait toujours comme s'il m'aimait comme Eris mais c'est pas le cas. Je le sais, maman l'a dit une fois au téléphone. Je sais pas avec qui elle était mais c'était tendu. 

La grossesse de maman lui donnait des fringales nocturne et elle se servait sur l'arbre à bonbon de l'entrée quand c'était comme ça. 

Ou, du moins, elle l'a fait jusqu'à avoir un accident avec l'un des bonbons. Elle me l'a déjà raconté. Elle a bien entendu accuser Eris en premier lieu d'avoir saboté l'arbre pour la tuer. Puis papa pour pas qu'elle n'ait d'enfant. Maman est si paranoïaque que ça en devient drôle, tout est toujours la faute de quelqu'un et, quand ce n'est pas son petit ami ou sa fille, c'est Dieu qui lui en veut. 

Mais, n'en déplaise à mon père, j'ai survécu. J'étais un fœtus fort, il faut croire! 

La grossesse de Maman la fatiguait beaucoup, avant même que je ne sois vraiment officiel. Elle était en proie à un grand stress. Papa pouvait la quitter à tout moment, après tout. La seule raison pour laquelle il restait était sans doute ma grand sœur. Au départ, il ne devait pas s'imaginer rester si longtemps avec une maîtresse et l'idée de le forcer à l'épouser pour qu'il ait plus de mal à disparaître au moment où il le souhaiterait, si elle l'avait trouvé géniale au premier abord, lui semblait sans doute maintenant dangereuse. 

Et puis est venue enfin la confirmation. Emma ne pouvait plus reculer, j'étais là et je ne pouvais plus que le rester avec tout ce que cela impliquait. Malgré tout, elle était contente d'être à nouveau mère. Elle savait que papa serait un bon père, comme il l'était avec ma sœur. 

Je n'ai pas de photos du reste de la grossesse de ma mère ou de ma toute petite enfance. Je pense que Kaon a intentionnellement voulu que j'en sache le moins possible sur ces périodes pour une raison que j'ignore encore mais je compte bien mener l'enquêter. Détective Midnight au rapport! 

~Fin du chapitre 17~ 

Ma narration doit être pas top mais bon c'est compliqué de faire parler une enfant sur une période durant laquelle elle n'était pas vraiment^^